Mon expérience du Miracle Morning

Vous avez envie de mettre en place de nouvelles routines ? Dans cet article, je vous partage mon expérience du Miracle Morning où pourquoi il me semble important de faire ce qui compte vraiment pour soi.

Le Miracle Morning en bref

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, le Miracle Morning est un livre qui a été écrit en 2017 par Hal Elrod, un américain qui aurait trouvé la clé du bonheur et de la réussite dans le fait de se lever une heure plus tôt le matin pour s’adonner à certaines activités avant de commencer la journée.

Ces activités, appelées les SAVERS, sont au nombre de 6 :

  1. Silence (méditation) ;
  2. Affirmations ;
  3. Visualisation ;
  4. Sport (Exercise) ;
  5. Lecture (reading) ;
  6. Scribing (journaling).

Ma rencontre avec cette méthode

Pour ma part, j’ai lu ce livre à une période où je venais de quitter mon travail pour rejoindre mon chéri et voyager avec lui en Thaïlande. Je me rappelle avoir adoré ce livre.

C’était la première fois que je considérais le fait de mettre en place des routines. J’adhérais totalement au concept de prendre une heure pour soi avant donner de son temps aux autres, comme sa famille ou son patron.

Alors que j’étais en voyage, je me souviens avoir hâte de retrouver un semblant de vie normale pour tester cette méthode.

Mes débuts avec le Miracle Morning

A l’époque mon copain se levait à 5h30 pour commencer sa journée et j’en profitais pour me lever avec lui et faire toutes les activités recommandées dans le livre.

D’une part, ça me permettait de commencer la journée du bon pied, en ayant vraiment l’impression d’avoir fait des choses utiles pour mon corps, pour mon esprit et une fois que c’était fait j’éprouvais un sentiment d’accomplissement.

Le voyage arrivant à sa fin, j’ai retrouvé un travail et maintenu cette routine qui se révélait d’autant plus nourrissante que je n’étais pas épanouie dans mon nouveau travail.

Ironiquement, moi qui avais hâte de pouvoir tester cette méthode dans « la vie normale », j’ai été servie.

Cette routine, c’était c’était mon temps à moi, mon « me time », l’occasion de faire ce qui me nourrissait tant au niveau du mental, de la spiritualité, que du physique.

Comme j’étais organisée et que je voulais optimiser le temps que j’avais le matin – parce que je me levais toujours à 5h30 – j’avais listé chaque activité et le temps que je voulais y consacrer.

Par exemple :

  • méditation : 10 minutes
  • journaling :10 minutes
  • étirements 15 minutes
  • lecture : 30 minutes

La méthode du Miracle Morning et remises en question

J’étais tombée sur des critiques de cette méthode et je me souviens ne pas comprendre d’où elles venaient. D’ailleurs, ça m’ennuyait de lire des choses qui n’allaient pas dans mon sens (peur de la critique sûrement).

Mon ego se défendait en me disant que ces personnes n’avaient rien compris, qu’elles avaient dû rater un truc dans la méthode et qu’elles étaient sûrement frustrées.

J’étais persuadée d’être dans le vrai.

Ca a duré encore un temps jusqu’à ce que je prenne de moins en moins de plaisir à ce que je faisais.

Contraintes sociales

Ce n’était pas vraiment le problème de me lever tôt, car mon chéri se levait avec moi, quoi que, cela m’obligeait à me coucher tôt, 21h30, et c’est ce rythme qui a impacté mes relations sociales.

Désormais, je voyais mes amis pour un café au lieu de les voir pour un verre car je ne tenais plus en soirée.

J’avais donc modifié l’environnement dans lequel je retrouvais mes amis et étais un peu frustrée de ne plus pouvoir vraiment faire la fête.

Routine difficile à tenir en vacances

J’éprouvais beaucoup de difficultés à tenir le rythme de mes routines en vacances. D’ailleurs, je m’autorisais à lâcher le rythme, comme si je faisais l’école buissonnière. Avec le recul, c’était le signe que quelque chose n’allait pas et que je n’étais plus épanouie.

Pourtant, à ce moment là, ma critique intérieure s’en donnait à coeur joie pour me rappeler que je n’avais aucune volonté.

C’est d’ailleurs lors d’un retour de vacances que j’ai décidé d’être honnête avec moi-même.

Le jour où j’ai arrêté le Miracle Morning

Je me mettais une pression de dingue pour faire mes SAVERS en l’espace d’une heure. A chaque activité, je stressais d’y passer trop de temps, ce temps qui empiéterait sur les activités suivantes.

On était bien loin de l’idée initiale de commencer la journée du bon pied et sereinement.

Même après cette prise de conscience, j’ai résisté encore un peu. Le Miracle Morning était devenu mon identité, mon style de vie.

Il y a aussi beaucoup d’idéaux véhiculés à travers lui :

On se sent aux commandes de sa vie, discipliné, déterminé, productif pendant que les autres sont encore en train de dormir. On se sent supérieur aux autres.

Alors quand tout s’arrête du jour au lendemain, on peut avoir le sentiment d’échec, de faire trois pas en arrière et surtout, on ne sait plus vraiment quoi faire ni où se diriger.

Ma routine après le Miracle Morning

Un jour, j’ai décidé de tout remettre à plat pour revenir à quelque chose de simple, revenir à des activités qui me font du bien et qui me plaisent sans que ce soit des activités qui m’aurait été dictées par quelqu’un d’autre.

Aujourd’hui, ma routine du matin varie d’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre, et encore plus d’un mois à l’autre, mais il y a deux pratiques que je garde qui sont la méditation et le journaling.

Ce sont deux choses que je faisais déjà avant et très régulièrement (même si ce n’était pas dans le cadre d’une routine), c’est donc naturellement que je les ai gardées.

Je m’autorise à être plus flexible dans ma routine et d’être toujours à l’écoute de ce qui me fait du bien et de ce dont j’ai envie aussi le moment même 

Finalement, j’ai accepté de ne pas coller un certain idéal. Ca a été peut-être la chose la plus difficile à faire quand j’ai réalisé que ce mode de vie là, cette méthode, ne me convenait pas, ne me convenait plus.

Les leçons que j’ai tirées de cette expérience

Ca m’a rappelé qu’il était essentiel de faire des choses pour soi. Ca peut sembler basique et évident aujourd’hui, mais quand on a la tête dans le guidon on ne s’en rend pas vraiment compte et c’est bien normal.

L’’importance de s’écouter 

Dans le développement personnel, comme dans le business ou même dans la vie, il y aura toujours des personnes qui auront testé une méthode, un outil, une technique et qui voudront la partager autour d’elles et convaincre les autres que c’est LA chose qui fonctionne et que vous devriez à tout prix adopter.

La démarche peut être bienveillante, seulement, ce qui fonctionne pour quelqu’un ne fonctionnera pas forcément pour vous et c’est ok. Vous n’avez pas besoin de vous flageller ni de vous forcer plus que nécessaire. Si quelque chose ne fonctionne pas pour vous, passez votre route.

C’est bien et important de s’ouvrir à de nouvelles choses par contre, c’est aussi important de rester centré et de savoir quand quelque chose ne vous convient pas.

S’autoriser à arrêter

Vous ne devriez pas hésiter à arrêter quelque chose quand vous sentez qu’il y a plus de d’inconfort que de plaisir dans ce que vous faites (sur le long terme en).

On évolue constamment. Je ne suis plus la même personne qu’hier et encore moins celle d’il y a 10 ans (et je parie que c’est la même chose pour vous). On se réinvente en permanence. La mode ou votre style vestimentaire en sont de bons exemples. Avec le temps, nos besoins et nos envies changent. C’est la même chose pour un style de vie ou des habitudes. 

Quoi faire pendant votre routine matinale

J’aimerais vous partager un passage à l’action pour clôturer cet article.

Demandez-vous quelles sont ces choses que vous faites par obligation plus que par plaisir, en terme de routine par exemple. 

A l’inverse, quelle serait la chose qui vous fait vraiment du bien et que vous pourriez facilement intégrer dans votre quotidien ?

Concentrez-vous sur une chose à la fois en adoptant la méthode des petits pas.